Le boycott plutôt que la grève d’un jour !
par
Cette année encore, un « livret personnel de compétences » (LPC) nous est imposé par le Ministère et notre hiérarchie. Il nous est demandé d’y recenser les compétences acquises par nos élèves en fin de CE1, de CM2 et de 3ème. La fédération SUD éducation avec la CNT, Résistance Pédagogique, le Collectif National de Résistance à Base Élèves, Émancipation tendance intersyndicale, l’Union des Alternatives Syndicales et le Snuipp-FSU 82 a lancé une campagne de boycott. Tous les signataires se sont engagés à ne pas remplir le livret. Voici un petit rappel de notre argumentaire.
Il est inutile : il s’ajoute au livret scolaire en usage dans les écoles et collèges.
Il est incompréhensible dans sa formulation, beaucoup trop dense et ne laisse aucune place aux commentaires écrits.
Il est absurde d’évaluer de façon simpliste : dans le LPC, une compétence est acquise ou non-acquise alors qu’en réalité elle s’acquiert de façon progressive.
Il contribue à remplacer la recherche et les apprentissages par des exercices de bachotage. Nous faudra-t-il enseigner que ce qu’on nous demande d’évaluer ?
Il contraint les enseignants à des pratiques visant d’abord à se conformer aux souhaits de leur hiérarchie.
Il participe à la mise en concurrence des élèves, des enseignants et des écoles.
Il utilise pour l’enseignement des concepts propres à certaines entreprises (contrat d’objectifs, référentiel de compétences…).
Il est dangereux : il est informatisé pour le second degré et le sera à terme pour le primaire. Les résultats des élèves - qui ne devraient concerner qu’eux et leurs familles - seront fichés dans les bases de données “base-élèves” et “SCONET”, et cela pour leur vie entière... avec quelle sécurisation ?
Il conditionne l’obtention du brevet des collèges.
Il tend à se substituer aux diplômes et donc aux conventions collectives.
Visitez le site suivant (même s’il est trop tard pour signer son engagement) :