Suppression des aides à la direction d’école : c’est déjà la galère !

lundi 2 octobre 2017
par  Sud éducation 66

Marc Anglaret

Soucieux de lutter contre le chômage, le gouvernement a décidé la suppression de 150 000 emplois aidés cette année (et ce n’est pas fini). Si ces emplois ne sont pas satisfaisants en eux-mêmes (précarité, salaires indignes, formation insuffisante…), les personnes qui les occupent sont devenues indispensables, par exemple au fonctionnement de très nombreuses écoles en tant qu’aides à la direction, catégorie la plus touchée par ces suppressions.
Ces personnes ont en effet un véritable rôle administratif et humain : secrétariat, gestion de la boîte mail, standard téléphonique, appel des parents pour le suivi scolaire, etc. Elles permettent aussi l’accueil des personnes extérieures à l’école, de l’orthophoniste qui vient faire passer un examen à un élève jusqu’aux parents d’élèves. En leur absence, la directrice doit-elle abandonner sa classe pour aller leur ouvrir ? Ou envoyer un élève le faire ? Dans les deux cas, elle prend un risque…
La suppression de ces emplois entraîne donc une grande désorganisation, notamment dans les écoles dont la direction ne bénéficie pas d’une décharge totale. Et ce n’est pas seulement les directrices et directeurs d’école qui font les frais de ces suppression en voyant leur charge de travail accrue ; c’est toute la communauté éducative. La qualité du service public d’éducation se dégrade une fois encore.
Mais que voulez-vous, il faut bien financer la suppression annoncée de l’ISF…