GRÈVE GÉNÉRALE

samedi 14 mars 2009
par  Sud éducation 66

Par Patrice Bégnana

Après le 29 janvier, le 19 mars est une journée interprofessionnelle de lutte. C’est tard ! Ce n’est certainement pas suffisant ! Mais c’est une étape importante.

Pour la deuxième fois, huit organisations syndicales (Solidaires, CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU et Unsa ) appellent le public et le privé à faire grève sur la base des mêmes revendications, la défense de l’emploi et les salaires.

Tous les salariés sont appelés à faire grève. C’est ce qu’on appelle normalement une grève générale.

Il est vrai que la limitation dans le temps n’est pas de nature à faire reculer un gouvernement qui a attendu plusieurs semaines de grève générale en Guadeloupe pour commencer à lâcher du lest. À l’heure où j’écris, le MEDEF et ses alliés n’ont toujours pas signé l’accord. Les Guadeloupéens n’ont toujours pas gagné.

Le MEDEF est bien dans son rôle. Dur avec les salariés, complaisant envers les patrons incompétents et spéculateurs. La meilleure défense étant l’attaque, le MEDEF accuse le mouvement social d’être indépendantiste, dictatorial, etc. Ses relais dans la presse métropolitaine pointent du doigt l’assistanat qui règnerait outremer, comme si ce n’était pas des travailleurs qui étaient en grève. Des portraits peu flatteurs de syndicalistes qui n’ont pas le couteau entre les dents mais Cuba dans la tête sont brossés par les journalistes. Lukacs les décrivait ainsi en 1923 :

« L’“absence de conviction” des journalistes, la prostitution de leurs expériences et de leurs convictions personnelles ne peut se comprendre que comme le point culminant de la réification capitaliste. »

Malgré le bourrage de crâne qui a cours et qui vise à faire croire qu’une grève générale ne peut qu’être le fait et le but d’extrémistes nostalgiques du goulag, que des organisations aussi diverses réitèrent leur appel est de bon augure pour le mouvement social.

Sud éducation 66 s’inscrit dans cet appel et fera tout pour que la grève générale conduise à la satisfaction des revendications de tous les salariés du public et du privé.