Evaluations nationales : à quoi pensent-ils ?

lundi 18 janvier 2021
par  Sud éducation 66

Alexandrine Gerrer

Le 21 octobre, alors qu’il semblait de plus en plus probable que nous allions avoir un reconfinement et que les questions se posaient sur d’éventuelles nouvelles modalités de travail et autres consignes sanitaires inapplicables, j’ai reçu dans ma boite professionnelle un message : « Résultats évaluations CP-CE1 ». C’est vrai que ça me manquait…
Juste par curiosité (d’une part, je m’en méfie et d’autre part, je travaille avec des enfants de 3 ans qu’ils n’évaluent pas encore, ouf !), j’ouvre la pièce jointe et là… Comment dire… Si on n’est pas un tant soit peu de la partie (mais qui l’est ?), c’est plutôt indigeste quand ce n’est pas incompréhensible.
Bon, j’essaye de ne pas décrocher tout de suite. Je regarde les items. Et je ne peux m’empêcher de repenser au paragraphe supprimé du texte de Jean Jaurès qui devait être lu lors de l’hommage (ou le peu qu’il en restait) à Samuel Paty.
« J’en veux mortellement à ce certificat d’études primaires qui exagère encore ce vice secret des programmes. Quel système déplorable nous avons en France avec ces examens à tous les degrés qui suppriment l’initiative du maître et aussi la bonne foi de l’enseignement, en sacrifiant la réalité à l’apparence ! Mon inspection serait bientôt faite dans une école. Je ferais lire les écoliers, et c’est là-dessus seulement que je jugerais le maître. »
On en est loin…