Si l’on se place du point de vue de la « rentabilité » tant adulée par notre gouvernement, il n’est pas difficile de constater qu’il entame là une bonne rentrée : 15 000 suppressions de postes de fonctionnaires pour le prochain budget, près de 9 000 pour la seule éducation nationale. Bingo ! La progression du libéralisme économique et de toutes ses déclinaisons est en bonne voie.

Dans la série top rentable et multiplication de contrats précaires voici, partout dans les écoles, les collèges et les lycées les EVS, CAE et autres contrats d’Avenir !!! Contrat d’Avenir ! Ça fait doucement rêver, non ? Hypocrisie terminologique qui se joue des difficultés sociales !
« Salut c’est toi le précaire institutionnel ?
– Ouais c’est moi. Désolé je ne cautionne pas mais faut bien que je bouffe.
– Ben ouais ! »

Ça fait peur hein ? C’est pourtant vers ça que nous nous dirigeons à pas de géant. Et que dire d’autre ? Que faire face à cette dégradation continuelle des services publics, il faut que toutes et tous parviennent à se mobiliser ! Et l’avenir de l’école publique aura certainement besoin de plus d’une journée de grève et de mobilisation que celle prévue pour le 28 septembre.

Pour résister à la vague libérale il est indispensable de parvenir à renforcer un syndicat qui a un ancrage interprofessionnel au sein de l’union syndicale Solidaires, qui pratique la rotation des mandats, qui limite les décharges syndicales et qui prend les décisions en assemblées générales d’adhérents. Un syndicat qui regroupe l’ensemble des catégories de salariés exerçant dans un établissement scolaire, qui ne vit que des adhésions (pas de subvention ni de publicités dans nos journaux). Un syndicat de lutte qui offre la possibilité à ses adhérents de participer à la vie du syndicat quand il le souhaite.

Pour faire vivre les conditions de notre défense collective et individuelle il faut parvenir à créer les conditions d’une autre participation des personnels à la vie syndicale.
Le syndicalisme peut être l’outil collectif de défense, de revendication, de réflexion sur l’Ecole et le monde dont notre société a besoin.

SUD éducation 66