Solidaires, Kézako ?

mardi 9 juin 2015
par  Sud éducation 66

Léon Sergeant

Solidaires, on en entend parler de plus en plus...

Dans les PO, Solidaires s’est trouvé, dès le début et tout naturellement, en 2014, aux côtés des postiers de Thuir qui, après 98 jours de lutte ont fait reculer la direction de La Poste et obtenu, entre autres, le report d’un an de la fermeture de leur centre de tri et des acquis locaux (emplois, primes…)
Solidaires 66 se veut présent sur tous les fronts de la contestation sociale et, au-delà de la nécessité de l’autogestion des salarié-e-s en lutte, tente de faire le lien avec les autres secteurs professionnels et la société : toute lutte appuyée par une mobilisation citoyenne gagne en qualité, en puissance et retrouve une cohérence parfois oubliée. La participation de Solidaires 66 à de nombreux collectifs locaux (Collectif des Droits des Femmes, Réseau Éducation Sans Frontières, Bouge Toit, Collectif des Sans Papiers, Collectif contre le Traité Transatlantique, Collectif des précaires de l’Éducation nationale, etc.) caractérise cette volonté de créer des liens, du sens… pour que cette cohésion sociale soit une force qui nous aide toutes et tous à résister, à avancer et à construire ensemble un monde nouveau et différent.

Quelques événements récents ont marqué notre Union au niveau départemental :

En 2013 :

  •  Grève dans la Fonction Publique et dans l’Education Nationale
  •  Manifestation en mémoire de Clément Méric, militant antifasciste, tué par un militant d’extrême droite
  •  Grève contre la réforme des retraites
  •  Manifestation contre le racisme et pour l’égalité des droits

En 2014 :

  •  Manifestation pour défendre l’IVG en Espagne
  •  Rassemblement à Port-Vendres contre la fermeture des établissements de santé sur la Côte Vermeille.
  •  Rassemblement contre la venue de Gattaz, président de MEDEF, à Perpignan
  •  Grève des postier•e•s à Canet / Saint-Nazaire
  •  Manifestations de soutien à la Palestine, bombardée par Israël

En 2015 :

  •  Rassemblement spontané après les attentats terroristes à Paris puis manifestation du 11 janvier
  •  Soirée de solidarité avec les postier•e•s de Thuir
  •  Rassemblement contre la venue de Manuel Valls dans les PO
  •  Manifestation contre l’austérité

Quelques actions parmi beaucoup d’autres, qui témoignent de l’implication active de notre union interprofessionnelle qui se veut SOLIDAIRE avec tous ceux qui luttent contre les graves problèmes de la société actuelle. C’est la première lettre du sigle des syndicats SUD.

Mais, Solidaires, d’où ça vient ?
À l’origine de Solidaires, il y a le G10, le groupe des DIX, créé en décembre 1981.
Le but du groupe des DIX était de défendre les intérêts de l’ensemble du monde du travail.
Il voulait aussi peser en faveur de rapprochements interprofessionnels, ce qui sera fait par la suite.
Une autre ambition était de favoriser une unité syndicale qui a toujours du mal à se mettre en place, alors qu’elle serait plus que nécessaire par les temps qui courent. C’est le sens d’UNITAIRE, deuxième lettre du sigle des syndicats SUD.

Dès 1986, Solidaires apparaît dans l’échiquier syndical avec notamment des grèves reconductibles à la SNCF, mais aussi à la Banque de France et chez les aiguilleurs du Ciel.
Lors des grèves de décembre 1995, de nombreux militant•e•s, adhérent•e•s quittent leur confédération d’origine afin de rejoindre le Groupe des DIX qui compte à ce moment là, près de 60 000 adhérents.
C’est en 2004 qu’est créée l’Union Syndicale SOLIDAIRES, lors du Congrès fondateur de Bobigny.
Solidaires venant de la première initiale de SUD : Solidaires, Unitaires, Démocratiques.

DÉMOCRATIQUE (c’est la troisième lettre du sigle des syndicats SUD), Solidaires est un lieu de débats à l’issue desquels, c’est toujours le consensus qui prime. Quitte à passer une bonne partie de l’après-midi lors des Assemblées Générales ou des Congrès locaux ou nationaux, à discuter et à accepter ce qui fait ou non notre différence, et aller jusqu’au bout du débat.

SUD / Solidaires est présent dans toutes les branches professionnelles du privé comme du public.
Si les travailleurs, chômeurs et précaires veulent améliorer leur situation, ils doivent créer un vrai rapport de force qui lui seul est de nature à stopper l’exploitation grandissante et désastreuse qui caractérise le rapport patrons/employé•e•s.
Il faut que Solidaires puisse, avec les autres organisations syndicales, construire des mobilisations durables et inter-catégorielles et une contestation à laquelle toutes et tous les salarié-e-s puissent adhérer.
Mais, si personne ne bouge, ce statut quo invivable perdurera et les conditions de vie de millions de salarié-e-s continueront de se dégrader…

La paupérisation grandissante, l’accroissement des inégalités remettent en question les fondements même de notre république et mettent à mal quotidiennement le triptyque « liberté / égalité / fraternité ».

À Solidaires, ce qui nous importe, c’est que les citoyens se prennent en main pour changer une société moribonde, faite au seul profit des patrons et des actionnaires du CAC 40. C’est pourquoi, le partage des richesses que nous revendiquons, reste toujours un projet innovant et porteur d’espoir pour le plus grand nombre.