L’USAGE DE LA VIOLENCE... INSTITUTIONNELLE

mardi 15 juin 2010
par  Sud éducation 66

Par Francis Maury

L’usage « disproportionné » de la violence n’est pas une spécificité de Tsahal…
Au prétexte de lutter contre la difficulté et l’échec scolaire… des mesures scandaleuses, inacceptables et nuisibles !

Le ministère de l’Éducation Nationale Français a :
supprimé 2 heures d’enseignement hebdomadaire (dans le 1er degré, à tous les enfants) ;
alourdi et rigidifié les programmes ;
saupoudré des aides ponctuelles et à la carte ;
surchargé la journée scolaire des élèves les plus fragiles ;
démantelé les RASED (suppression de 3000 postes cette année) ;
externalisé l’échec scolaire ;
intensifié et imposé les évaluations.

Ainsi il a :
culpabilisé les enfants et leurs parents ;
démoralisé et déstabilisé les équipes enseignantes ;
dénigré les enseignants des RASED ;
fragilisé et désorganisé le fonctionnement de l’école.

Et pour cela, il a :
occulté et méprisé les avis, travaux et recherches des partenaires de l’école ;
dénié la pédagogie au profit du tout sécuritaire ;
imposé le fichage des élèves ;
sanctionné et réprimé arbitrairement les enseignants désobéisseurs.

Pour les 3 ans à venir, il prépare le pire : un véritable carnage est programmé dans « le schéma d’emploi adressé aux recteurs » le 5 mai 2010. Le gouvernement appelle cela : « Mobiliser les gisements d’efficience visant à respecter la contrainte du non-remplacement d’un départ sur deux pour la période 2011/2013 » !
Il préconise :
la sédentarisation des enseignants « hors la classe », enseignement spécialisé — RASED, coordination ou animation pédagogique, personnels affectés à d’autres fonctions…
l’augmentation de la taille des classes, le relèvement des seuils d’ouverture et de fermeture de classe, le regroupement des structures ;
la réduction du besoin de remplacement, l’ouverture du vivier de remplacement ;
la baisse non-scolarisation des 2 ans.

En mars 2010, le ministère annonçait : « Pérennisation et stabilisation du paysage institutionnel des RASED » ! En mai 2010, le scénario se précise et suggère : « Suppression des maîtres G, des maîtres E » et même la « mise en extinction des psychologues scolaires » !

« L’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même ».
Déclaration des droits de l’enfant, 1959

Sud Éducation 66 appelle tous les personnels à s’opposer à ces mesures qui sont autant de violences exercées par l’État à l’encontre des plus vulnérables et qui ne peuvent que détériorer considérablement nos conditions de travail.