DEUX HEURES DE SOUTIEN PAS SI ANODINES...

mercredi 12 mars 2008
par  Sud éducation 66

Par Michel Benkemoun

« Les 12 heures dévolues à l’animation pédagogique deviennent 18 heures annuelles consacrées de manière globale à l’animation et à la formation. »

Des syndicats présentent cela comme un changement anodin, d’autres comme une victoire, 6 heures de plus, vous vous rendez compte !
N’ont-ils vraiment pas vu ce qu’il y avait derrière ? Se sont-ils fait rouler dans la farine pendant ces « négociations » ? Certains ont même signé cette régression et d’autres se posent la question ! C’est une honte !

Derrière cette phrase anodine, il y a tout ce que nous ne voulions pas !

Pas de formation professionnelle pendant les vacances !

Pas de disparition de la formation professionnelle !

18 heures comptées comme formation professionnelle, vous y ajoutez les heures de soutien qui peuvent se transformer en formation et vous comprendrez la réelle volonté de combattre l’échec scolaire de notre ministre. C’est le soutien ou la formation, à vous de choisir. Vous choisissez la formation ? Alors cela sera pendant les vacances puisque ce sont des heures non effectuées. Et pour vous déculpabiliser, vous pourrez toujours participer aux stages vacances en heures sup…
Qu’a donc à y gagner le gouvernement ? TOUT ! Il a même réussi un gros coup, sans manifestation : il a supprimé 1800 postes de brigade formation avec la bénédiction des syndicats signataires. Plus besoin de ces brigades car il n’y a plus de formation sur le temps de travail, ce sera pendant les vacances.

Et dans notre département ou tout le potentiel de ces brigades était investi dans la formation du spécialisé pour rattraper le retard ? Qu’elles disparaissent est sans importance car ce qui est maintenant en ligne de mire ce sont les RASED.

Ne vous y trompez pas ! Notre ministre n’a jamais voulu aider les élèves en difficulté !

A SUD Éducation 66, nous réclamons une véritable offre de formation professionnelle sur le temps de travail, un véritable soutien des élèves en difficulté avec un maître supplémentaire par école, le respect des rythmes scolaires et des élèves.

Nous refusons la cogestion :
- de la casse de l’école et de ses effectifs
- de la casse de la formation professionnelle
- de la casse à venir des RASED

Nous avons quitté et refusé ces négociations car les dés étaient pipés, nous ne le regrettons pas, et bien entendu nous ne signerons pas ce texte régressif pour les enseignants, les élèves et l’école que nous défendons !