COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE RENTRÉE SCOLAIRE

vendredi 12 septembre 2008
par  Sud éducation 66

Sud Éducation 66 - 5 septembre 2008

Le syndicat Sud Education 66 dénonce une rentrée scolaire marquée par de nombreux textes préfigurant la détérioration du service public d’enseignement :

– De nouveaux horaires pour l’enseignement élémentaire : sous couverts d’heures de soutien aux élèves en difficulté, la perte de deux heures d’enseignement pour la grande majorité des élèves est bien réelle.

– La loi sur le service minimum qui, sous couvert d’ouverture de dialogue social, occulte une vraie loi anti-grève à l’encontre des personnels du premier degré. L’atteinte constitutionnelle au droit de grève des enseignantEs y est manifeste aussi bien par l’obligation de déclaration personnelle que par le délai de 48 heures imposé pour se déclarer. Elle l’est aussi dans le « remplacement » des enseignants en grève par d’autres personnels ce qui de fait rend caduc le recours à la grève pour exprimer des revendications professionnelles et améliorer les conditions de vie et de travail des personnels.

– Les nouveaux programmes pour l’école élémentaire mettent fin brutalement à une certaine conception de la polyvalence des enseignants du premier degré. Ils signifient aussi l’arrêt d’une conception transversale des apprentissages et de la culture. Ces programmes proposent un ensemble de savoirs morcelés sans cohérence, dont le but ultime est l’évaluation puis la sélection et non l’acquisition d’une culture émancipatrice pour tous. Dans ces programmes même si la liberté pédagogique apparaît en préambule, l’accent est mis sur la mémorisation et la répétition de savoirs transmis à un auditoire passif. Les démarches constructivistes et culturelles sont reniées.

– La suppression massive de postes qui, quoique communique le Ministre, aboutit à des classes surchargées de la maternelle à la terminale ; le recours à de trop nombreuses heures supplémentaires dans le secondaire en est la démonstration.

– La disparition des IUFM (leur transformation, diront certains) va parachever la mise en œuvre programmée d’une école repliée sur des fondamentaux et des pratiques inopérantes notamment sur la difficulté scolaire. Xavier Darcos et ses séides, nostalgiques d’une école de l’excellence qui n’a jamais existé, confondent une tête bien faite et une tête bien pleine.

– Se profile le projet du lycée à la carte qui finalise les réformes honteuses du baccalauréat professionnel et la suppression des BEP.

Conjuguées à un malaise économique soigneusement entretenu, ces réformes vont à l’encontre du réel progrès que ne tarderont pas à exiger professionnels et utilisateurs des Services Publics.

Sud Education 66 et la Fédération des Syndicats Sud Education mettront tout en œuvre pour lutter contre ces réformes.